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XVI - UNE SOIRÉE CHEZ DES AMIESQuelques jours après la scène de police correctionnelle, Mme Bonbeck dit à Simplicie de s'habiller pour aller passer la soirée chez Mme de Roubier. Simplicie, qui n'avait pas encore mis ses belles robes, courut appeler Prudence. — Vite, Prudence que je m'habille. PRUDENCE. — Quelle robe Mademoiselle va-t-elle mettre? SIMPLICIE. — Ma plus belle, en taffetas à carreaux. PRUDENCE. — Et comment Mademoiselle se coiffera-t-elle? SIMPLICIE. — Ah! mon Dieu! je n'ai pas pensé à la coiffure. Je n'en ai pas. PRUDENCE. — Heureusement que Mademoiselle a de beaux cheveux, bien pommadés, bien gras; je les lisserai et je ferai une natte. SIMPLICIE. — Ce ne sera pas assez beau. Va vite dire à Coz d'aller m'acheter une couronne de fleurs. PRUDENCE. — Oui, Mam'selle. Prudence courut chercher Coz, qui courut à son tour faire l'emplette demandée par Simplicie. Un quart d'heure après il rentra tout essoufflé, apportant une magnifique couronne de pivoines rouges. SIMPLICIE. — Qu'est-ce que ces énormes fleurs? C'est beaucoup trop gros, trop grand. PRUDENCE. — Le marchand a dit à Coz qu'on les portait comme ça, que c'était la grande mode. SIMPLICIE. — Vraiment? Alors je les garde; attache cette couronne sur ma tête. Prudence. PRUDENCE. — Oui, Mam'selle; je vais vous arranger cela sur votre natte; ce sera magnifique. |